L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 137

dans lequel se sont trouvés les États Généraux néerlandais lorqu'il s'est agi pour eux de solutionner le cas tout à fait spécial (2) que présentait la demande en naturalisation introduite par Adeiberth de Bourbon, quatrième fils de Louis XVII, officiellement reconnu par le gouvernement des Pays-Bas dans son acte de décès (4) (a).

(a) Voir pièce n° 40.

2. Le cas n’était « spécial » que parce que le postulant ne pouvait présenter qu’un acte de naissance imprésentable (si l'on peut dire) au Parlement néerlandais.

4. Formule parfaitement inexacte. — Voir la note 7 de la page 39 du Rapport et le Temps du 4&avril 1911, reproduisant un article plus qu'officieux du lelegraaf, d'Amsterdam. Onlit dans cet article :

Ni l'acte ni l'épitaphe de Delft ne sauraient être allégués en faveur de l'identité, à moins qu'on ne fût à même de prouver que le roi Guillaume possédait des preuves qui l’établissaient d’une façon irréfutable. Si les naundorffistes n’ont jamais réussi à apporter ces preuves, c'est tout simplement parce que ces preuves étaient introuvables. Aucun document des archives royales de la Haye n'indique que le roi en ait su plus long : au contraire, il serait facile de montrer que le roi ne s’intéressait pas particulièrement aux Naundorff.….

Il n'aurait pas été difficile pour M. Daudet d’anéantir complètement l'argument soi-disant «hollandais» des naundorffistes, d'abord en faisant remarquer que cet argument ne saurait être identifié avec une preuve historique, ensuite en réfléchissant que le roi Guillaume était connu pour son ca-

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