L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
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(suile).
42 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES
Le visionnaire comparut donc devant le roi qui s’aperçut bien vite, en l’interrogeant, qu'il n'était pas inquiétant et qu'il ne savait rien de plus que ce que tout le monde savait et murmurait alors (2).
Martin, en effet, se contenta de dire au roi qu'il occu-
médiaire des chercheurs et curieux du 10 février 1898). Voir aussi Lenôtre (Temps du 15 mars 1911) et le dossier F'6808 n° 1496 des Archives nationales. Caron, dit Lenôtre, « n'assista pas à l'enlèvement de Louis XVII, par la raison qu'il assurait avoir assisté à sa mort. Il n’informa pas Madame Royale de l'enlèvement du petit roi, puisque au contraire il est désigné en 1817 comme étant l’un des témoins les plus « conséquents » dont la déposilion doit porter le dernier coup à l’imposteur Mathurin Bruneau ». Non seulement il ne disparaît pas, mais il touche encore, en 1829, une pension du roi (200 francs). Son fils, « artiste dramatique », ressemblait à Louis XVI et se laissait volontiers prendre — lui aussi — pour Louis XVII. C'est lui qui a inventé la disparition de son père. — Sur tous les soi-disant assassinats politiques de l'affaire Naundorff, voir Monin, les Victimes de Louis XVII (Dépéche de Toulouse du 6 mars 1911).
2. Tout le monde, c'est beaucoup. Trop est
trop.