L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
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fut un de ceux quile poussèrent à passer outre et à continuer l’usurpation (4). Il est évident que cette
aboutil à la destruction du testament imaginaire, M. le rapporteur devrait bien indiquer le nom des « historiens », même naundorffistes, qui « le racontent avec détails ». En général, ils sont assez sobres, et pour cause. Le Sénat n'aurait pas pu écouter sérieusement les « témoignages » invoqués. C’est moins que rien.
1. Erreur manifeste. Aucun témoignage quelque peu sérieux ne permet de dire que Charles X hésita à prendre la couronne. Cette histoire repose sur des inventions séniles de Brémond, sur des récits prêtés à MM. de Bruges et de Montchenu et rédigés, souvent d'après des témoignages indirects, par quelques exaltés, entre autres M. Nicod, ancien curé de la Croix-Rousse, à Lyon (7 mai 1850). — Quant à l'influence exercée alors sur Charles X par MF" de Latil, qui aurait été peu après récompensé de sa complaisance par le chapeau de cardinal, elle a été inventée de toutes pièces, peu à peu, selon la méthode bien connue des « historiens » naundortfistes, qui une première fois insinuent ou font insinuer un «peut-être », lequel rapidement devient une vérité. La famille de Latil a toujours protesté contre cette histoire.