L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

Page 15 (suite).

54 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES

voqua son étonnement, ainsi qu'il est dit dans ses mémoires de Sainte-Hélène (3).

Quant au témoignage que nous fournit la duchesse d'Angoulême, quel que soit le jugement que l’on porte sur les causes de la conduite abominable (4) de la sœur du Dauphin, iln'est pas moins significatif.

Elle savait l'évasion et n’ignorait pas que son frère, son roi, vivait en Prusse, caché sous le nom de Naun-

dorff (5).

8. Erreur. Cet « étonnement », — qui eût été, d’ailleurs, le fait d'un ignorant, puisque les formules employées par Pelletan, Dumangin, Jeanroy et Lassus dans le procès-verbal d’autopsie étaient de style, — cet étonnement n’est pas mentionné dans le Mémorial de Sainte-Hélène, mais bien dans les Mémoires de Napoléon Bonaparte (1834), dont l'auteur est Lamothe-Langon. — M. Boissy d'Anglas n'avait même qu'à se reporter à la déposition de M. Foulon de Vaulx, qui figure au Rapport. I y eût trouvé (p. 129) le propre texte de LamotheLangon auquel il fait ici allusion en l’attribuant à Las-Cases. |

4. 11 serait temps d'employer ce terme après avoir faitla démonstration décisive de sa croyance.

5. Aucun texte ne peut être invoqué pour dire quela duchesse d'Angoulême « savait l'évasion ». Quant à Naundorff, elle n'a jamais eu la moindre