L'année de la peur à Tulle
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ment, devait être occupé par M. de Vernéjoux, premier notable, mais il ne put accepter, venant, lui aussi, d'être élu membre de l'administration départementale. Le poste d’officier municipal fut donc offert, selon la loi, à M. Rabanide, second notable, qui le refusa, prélextant que ses nombreuses occupations d’avocat absorbaient tout son temps. Le Père jésuite Lanneau de Marey, troisième notable, ne pouvait remplir ces fonctions, n'étant plus citoyen de Tulle. M. Vialle père, avocat, ayant, pour les mêmes motifs que M. Rabanide, décliné l'honneur des fonctions d'officier municipal, M. Floucaud, vieux, cinquième notable, les accepta. Il prêla le serment obligatoire le 11 août 1790, et fut installé ce même jour.
Le 20 août 1790, la grande cloche de la cathédrale et l'artillerie de la ville annonçait aux habitants queles électeurs avaient choisi M. Sclafer, avocat, officier municipal, pour procureur de la commune, il prêta serment le lendemain 21 août et fut aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions.
M. Moussour, procureur (dix-septième notable !), remplaça M. Sclafer en qualité d’officier municipal.
Voilà bien le moment transitoire arrivé pour notre municipalité tulloise. Le vieux parti u’osait et ne pouvait brusquement se souder au nouveau. Les élections générales pour la formition des adminisirations du département et du district aveient été favorables aux candidats républicains révolutionnaires, mais la municipalité tulloise n’ayant pas été renouvelée, les anciens notables n'osaient encore se prononcer ouvertement en faveur du nouveau régime. C’est pourquoi nous voyons celte municipalité, en quête d’un officier municipal manquant, être obligée d'offrir successivement et vainement ce pose depuis le premier jusqu'au dix-septième notablel... Il n’y en avait plus qu’un seul à prier!
L'édifice municipal menaçait ruine, il ne tarda pas à
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