L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes
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spirituel qu'elle aurait jadis connues et qui auraient été à l’origine des civilisations. Il importait néanmoins de ne pas négliger d'appuyer ces recherches sur des preuves scientifiques et rationnelles.
Le Mercure de France m'ayant demandé un article plus développé, je lui donnai, le 1‘ décembre 1925, une étude intitulée À la recherche d’un monde perdu, l’Atlantide et ses traditions, où j'ébauchaïis, avec plus ou moins d’habileté, une nouvelle méthode d'investigation basée sur Île symbolisme, la mythologie, la linguistique, etc.
C’est alors que je conçus l’idée de fonder une société réunissant tous ceux que ces questions pouvaient intéresser. Je m'en ouvris à un auteur qui avait récemment publié un intéressant ouvrage sur l’Aflantide sixième partie du monde, M. R. Dévigne, lui proposant de prendre la présidence de cette société, je me réservais les fonetions de secrétaire général, n’ignorant pas que, dans toute société, c’est celui-ci qui en constitue la cheville ouvrière.
Il fallait trouver un titre. Je proposai : Société d’études atlantéennes, M. Dévigne préférait : d’études atlantidiennes, mais mon titre, qui correspondait à ce que je n’ai cessé d'appeler l'âme de lAtlantide, prévalut.
Ayant réuni un comité de patronage composé de noms célèbres, la séance de fondation de la Société d’études atlantéennes eut lieu à la Sorbonne le 24 juin 1926 (date que j'avais choiïsie en raison de sa coïncidence avec la fête du soleil).
Nous connümes un véritable succès, nos conférences réunissaient un auditoire de plus en plus nombreux nécessitant des amphithéâtres de plus en plus grands.
Malheureusement des divergences de vues ne tardérent pas à se manifester entre le président « atlantidien » et le secrétaire général « atlantéen » et ces divergences en s’accentuant me conduisirent à donner ma démission en 1927. J’abandonnais ainsi à ceux qui, selon moi, n'étaient pas dans la bonne voie, l’œuvre que j'avais mise sur pied avec tant de zèle et d’ardeur.
Cette année 1927 fut d’ailleurs une année de luttes et de polémiques. Sur la demande de plusieurs amis, j'avais constitué, après plusieurs mois d’inaction, un nouveau groupement et un bulletin intitulé Aflantis (devenu la revue