L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes
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Atlantis). Nos adversaires tentèrent de noyer notre nouvelle entreprise.
Dans le même temps il fallait soutenir une âpre polémique contre un professeur de la Faculté des lettres d’Aixen-Provence, M. P. Couissin, lequel, soutenu par M. Salomon Reinach, nous prenait à partie et déclarait que l’histoire platonicienne de l’Atlantide n’était qu’un mythe (1).
On trouvera trace de cette lutte dans le Mercure de France, 1927.
Pendant ce temps la Société d’études atlantéennes s'efforçait de continuer ses activités, mais elles déclinaient de jour en jour. Après avoir publié quelques numéros de son bulletin séparés par des mois de non parution, et organisé quelques conférences de moins en moins suivies, elle cessa, depuis le début de 1929, de donner signe de vie.
Notre œuvre d’Aflantis au contraire s’est développée d’année en année. Selon les directives tracées dès le début, elle étudie la question de l’Atlantide sous ses divers aspects, aussi bien scientifiques que philosophiques. Elle a publié des articles d'hommes de science comme celui de l’auteur de la présente traduction, M. le docteur Gidon (l’Aflantide à l’âge du bronze, N° 57 de la revue, janvier 1935) de professeurs qualifiés (Louis Rougier, J. Toutain) de philosophes, de linguistes, etc., articles ayant tous un rapport direct ou indirect avec le problème central atlantéen.
J'ai accompli moi-même au cours de ces dernières années plusieurs voyages de recherches (Grèce 1926 et 1934, Crète 1928, Acores 1935).
Enfin le groupement des Amis d’Atlantis a été récemment placé sous le haut patronage d’un comité d'honneur présidé par M. Fortunat Strowski de l’Institut et comprenant des membres de diverses académies françaises et étrangères, des écrivains connus, de grands artistes, des professeurs éminents, etc.
Au début d'octobre, Atlantis entrera dans sa neuvième année d’existence. Puissent tous ceux qui savent ou pres-
1. Chose curieuse, son prédécesseur à la même Faculté, M. Paul Gaffarel, avait au contraire, et avec des arguments innombrables, montré la vraisemblance du récit platonicien. (Voir Annales de la Faculté d'Aix, juillet-décembre 1913.)
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