L'atomisme d'Épicure
nn LTO —_—-
vements des atomes, le système d'Epicure à néanmoins de la valeur pour l’histoire de la philosophie. Cette valeur, à notre avis, réside principalement dans le fait qu'il n'était pas conséquemment matérialiste, qu'il était, comme nous l'avons déjà montré, une introduction lointaine à la Monadologie. De plus, l'influence que cet atomisme a exercée sur les penseurs postérieurs est indubitable (r).
Epicure, le prédicateur durement combattu d’un bonheur qui se concilie facilement avec toutes les exigences de la Morale, n'a pas d'importance pour la Morale seule; il est aussi remMmarquable comme successeur de l’ancien atomisme grec, auquel il s'est consacré plus qu'il ne l'avait désiré, et dans lequel il a prouvé les capacités éminentes d’un philosophe théorique.
(4) Nous ne citerons ici que son influence sur Gassendi qui a fait revivre _l'atomisme au XVIIe siècle et sur le célèbre médecin allemand Sennert, dont la conception des atomes rappelle, dans ses principes, celle d’Epicure, les atomes de Sennert étant aussi des minima physiques et non des minima mathématiques. (C£. K. Lasswitz, Die Erneuerung der Atomistik in Deutschland durch Daniel Sennert, dans le Vierteljahrschrift für wissenschaftliche Philosophie, 1879, S. 408-454, où la doctrine de Sennert est exposée d'une façon concise. Sur l'influence de l’atomisme d'Epicure sur les autres penseurs, Voir les ouyrages mentionnés de Lange et de Mabilleau, et l'étude de Pillon.