L'atomisme d'Épicure

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comme ce bien (1). Ainsi le principe de la Morale de Démocrite, COUTIE conservé sous um autre nom par de Démocrite (araTarANEtX) a été conservé aussi par Epr cure qui, sous l'influence du pyrrhonisme, l'a nommé l'ataraxie (2). Il a,-de même, pris à l'ancien atomiste l’idée que la philosophie libère et guérit l'âme, comme la médecine guérit le corps (3). Le besoin de notre philosophe d'éclairer les hommes, en les libérant de la crainte de la mort et des dieux, profondément lié avec son désir de procurer l'ataraxie à soimême et aux autres, a trouvé un fort appui chez Démocrite qui s'était élevé contre la croyance aux fables sur le destin de l'âme après la mort (4). Ce qui chez Démocrite était un but de l'activité philosophique, entre bien d'autres, devenait chez Epicure le but principal.

I] existé de grandes ressemblances entre les fragments moraux de Démocrite et les idées d'Epicure, et il est bien étonnant qu'elles n'aient pas été déjà constatées (5). :

(4) Cf. DL. 155, où la différence entre la conception du plaisir d'Epicurs et celle des cyrénaïques est le mieux mise en évidence.

€) Admettant qu'Epicure a accepté la Morale d'Aristippe, Nestle dit à propos du plaisir durable d’Epicure : « Diese Abweichung von der kyrenaïschen Lehre ist ohne Zweifel aut den Einfluss der Aftomistischen Etluk zurückzuführen » (Die Nachsokratiekr, 1 Band, Jena, 1995, 9)

(5) CE le 51 fr. de Démocrite avec Porphyre, 4d Marcellam 51.

(4) Cf. les fragments de Démocrite À a, 199, 205, 206, surtout 297, où le philosophe dit que les hommes qui ne savent rien de la dissolution de la nature humaine, inventent des fables sur la vie d'outre-tombe, avec D.L. $1,882,145 et avec Cic. De fin. IN, 5,11. Dans le De Rerum Natura. I, 110-112. Lucrèce dit que les hommes craignent des peines éternelles après la mort, parce qu'ils ne connaissent pas la nature de l'âme. Cf. Ibid. I, 951-952; II, 57-61. Il est très probable que l'ouvrage de Démocrite zeoi T@yv ëv aidov contenait la réfutation de la croyance dans une vie après la mort, et quil avait pour but de guérir les hommes de leur peur de la mort, comme on peut en conclure d'un fragment conservé (la).

(5) Le fragment 74 où l'Abdéritain conseille le reniement de tout plaisir

qui west pas utile, et le fragment 255, où il pense que les plaisirs de lintempérance sont courts et les souffrances longues et multiples, ont le rnèême sens que l'évaluation d'Epicure touchant les avantages et les douleurs que les plaisirs peuvent engendrer, et son conseil d'éviter ceux qui entraînent les douleurs (Cf. D.L. 141, 429, 450: k. d: 8, 50 maxime de Vat.). Les préceptes répétés de la tempérance de Démocrite (les fragments DUO 214, 925, 251, 255) sont au fond identiques à la théorie des désirs d'Epi-