L'atomisme d'Épicure

EN

d'étudier seul les écrits de Démocrite (quoique Diogène Laërce dise qu'il est tombé par hasard sur les Ouvrages de l’ancien: atomiste) (x). Le contenu des Ouvrages de Démocrite à, sans doute, complètement satisfait l'esprit d'Epicure. Contrairement aux hypothèses établies qu'Epicure à accepté Ja Physique de Démocrite parce qu'elle était un complément théorique de sa Morale, inspirée par la doctrine cyrénaïque (2), nous soufenons que notre philosophe fut d’abord attiré par la Morale de Démocrite. Plus tard, afin de donner un appui théorique à sa doctrine morale, construite sous l'influence de celle de Démocrite, il a de même adopté son atomisme (3).

Nous sommes obligés d’argumenter abondamment notre affirmation, pour la rendre soutenable.

Dans la Morale de Démocrite Epicure à probablement irouvé réalisé l'idéal de son âme. Le penseur physiquement \ faible aspirait de toutes ses forces à l'ataraxie; lorsqu'il à vu que

Démocrite insistait sur la tranquillité de l'âme(edduuin) (4), il l’a adopié comme but de sa Morale. S'il avait pris les principes de la Morale des Cyrénaïques, comme on le pense généralement, il aurait retenu pour bicn suprême leur plaisir momentané, il n'aurait pas regardé la tranquillité de l’âme

() DL. 2.

(2) Voici comment Zeéller explique la raison pour laquelle Epicure a adopté J'atomismé de Démocrite : « Wie Epikur im Binzelwesen den letzten praktischen Zweck fand, so hatte Demokrit theoretisch in dem absolut FinZelne oder in den) Atomen das ursprünglich Wirkliche erkannt: seine Physik schien sich als die na@glichste Grundlage für die epikureische Ethik darzubieten. » (p. 400).

(5) Hirzel admet seulement qu'Epicure a pris de Démocrite la proposilion fondamentale de son hédonisme (cf. Unters. zu Cic. I, 154 sq.). Ceci est réfuté par Zeller (p. 473, note 1): Nous pensons que c'est Hirzel qui a raison, car on peut {rés bien conclure, d'après les fragments de Démocrite traitant du plaisir, qu'il avait un hédonisme développé. En outre les fragments 4,188 et 189 de Démocrite (d’après Diels) correspondent au principe de la Morale d'Epicure que) les plaisirs contribuent à la conservation de la nalure et les douleurs à son dépérissement (CF. Ia) 57 maxime de Vat. Voir aussi DL. 4129. 137).

(4) CE le 1914 fr. de Démocrite