L'Herzégovine : étude géographique, historique et statistique
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L'extension des voiesamena, en 98 ap. J.-C., à Mostar, la création du beau pont de Mostar, dont je prends soin de donner une vue au commencement de cet ou‘-vrage. Pendant la décadence de l'Empire, jusqu'aux grandes invasions, l’'Herzégovine ne donne aucun signe de vie.
Elle semble s'être résumée dans ce grand fait : la naissance de saint Jérôme. En effet, cet illustre docteur est né en 331 ap. J.-C. à Stridon, aux confins de la Pannonie et de la Dalmatie, à l'endroit appelé aujourd’hui Strzjaï, dans la paroisse de Chouitza, à la limite herzégo-bosniaque. À cette époque, le christianisme avait dû déjà pénétrer dans cette province ; dès l’an 50, saint Tite évangélise les Autoriates, et en Dalmatie, depuis saint Pierre et saint Paul, les saints hommes de Dieu se succèdent.
Le passage des hordes barbares des Goths, des Avares, etc., retarde l'expansion du christianisme, mais ne change rien aux divisions administratives du pays, qui relève toujours, au moins nominalement, de l’'Empire d'Orient.
En 639, les Slaves du Sud, appelés Serbes, obtiennent de l'empereur Héraclius les terres qu’ils habitent actuellement; l'Herzégovine s’appela Hum et forma une jupa. Trébigné devint également une jupa séparée. Les limites de ces deux nouvelles divisions semblent avoir été, à l'E. la Rascie actuelle, où pays de Yéni-Bazar ; au N. la chaîne des Alpes dinariques, au S. les monts Scordus, et à l'O. une ligne fictive se rapprochant ou s’éloignant tour à four de la mer; la section centrale de ces deux jupa semble avoir été tracée sous
Stolatz, de l'E. à l'O.
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