L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789

Le Fuchsia, trouvé sous les ombrages des forêts mexicaines ou chiliennes et sur les plateaux péruviens. Voilà une plante fortement travaillée par nos fleuristes; le calice de la fleur a modifié ses nuances, et la corolle, son ampleur; la fleur double se montre chez Bruneau à Paris, en 1847; l'anglais Henderson, le belge Cornelissen, les français Lemoine, Crousse, Boucharlat, la fécondent et réussissent. Un moment négligée, la plante favorite de Félix Porcher revient à la mode. I faut dire que les importations, de 1821 à 1852, d'espèces inédites trouvées au Vénézuéla, à la Nouvelle-Grenade, à l’'Ecuador, à la Guyane, ont rallumé le feu sacré des initiés à la fleur du franciscain Plumier;

L'Héliotrope aux bouquets parfumés, emprunté au pays des Incas qui nous a déjà donné le Soleil tournesol, par Joseph de Jussieu, retenu prisonnier vers 1770. D’autres variétés d'Héliotropes sont arrivées vers 1820:

L'Hibiscus recu des États-Unis, de l'Australie, de la Réunion et de Madagascar; la Ville de Paris en tire un brillant parti pour le décor des salles de fête;

Les Lobélias, gracieux et bien variés, appartenant aux Indes, à la Virginie, au Mexique, à la Nouvelle-Hollande. Le minuscule Lobelia erinus, du Cap, a son emploi en fine bordure et dans la mosaïculture florale ;

Le Lantana, broussaille arrachée aux haciendas mexicaines, peut 1c1 se dresser sur tige ou croître aux expositions chaudes;

L'OEïllet connu depuis longtemps, colligé par Tripet, Duval, Barbot, Gauthier, Dubos, Ragonot, baron Ponsort, Friès-Morel, Tougard, Desaubry, obtint, il ya cinquante ans, un regain de popularité. Dans la région lyonnaise, lhybridation des types flamand, bichon et de Mahon, pratiquée par le jardinier Dalmais, continuée par Schmitt, le rend remontant et, en 1850, Alégatière le perfectionne encore en fixant la race naine et en créant la race ou tribu dite «à tige de fer»;

La Pélargonium est une perle du Cap de Bonne-Espérance, Le