L Occupation austro-bulgare en Serbie
152 L'OGCUPATION AUSTRO=BULGARE EN SERBIE
çant en territoire serbe dans une cause où l’Autriche-Hongrie est une des parties en litige. En jugeant par ses propres tribunaux les « complices » de l’attentat de Sarayévo, l’Autriche-Hongrie devient partie et juge dans cette cause, fait inadmissible si l’on veut avoir une vraie justice. Ce fait est d'autant plus grave et la justice autrichienne doit être d'autant plus suspecte dans cette question, qu'avant l’éclosion de la querre, dans l’échange des notes qui l’ont précédée, l’Autriche-Hongrie n'a pas réussi à démontrer la responsabilité des Serbes _de Serbie pour l'attentat de Sarayévo et n’a pas pu prouver son assertion fantaisiste que l'attentat avait été préparé en Serbie de connivence avec le Gouvernement serbe. Quoi de plus naturel que de penser que l'ordonnance du 28 juin n’a qu'un but, celui de créer après coup les preuves qui manquaient et, avec son adresse bien connue à fabriquer des procès (:), à échafauder tout un complot artificiel pour essayer de donner un semblant de justification à son attitude criminelle envers la Serbie en 1914?
Maisnous ne nous attarderons pas sur ces motifs politiques ayant dicté l’ordonnance du 28 jun et nous désirons plutôt insister sur ce qu'il y a d'illégal et de contraire au droit dans l’ofdonnance même.
Nous y relevons dans l’article r la peine de dé-
(x) Procès d'Agram, procès Friedjung, procès de Banjaluka et de Sarayévo. :