L Occupation austro-bulgare en Serbie

156 L'OCCUPATION AUSTRO-BULGARE EN SERBIE

bunal n’a été maintenu, et si l’on s’est décidé à tolérer la présence des gens du pays dans les conseils municipaux, c’est parce que c’était dans l’intérêt même de l'occupant, ces conseillers étant nécessaires pour servir d'intermédiaires entre les autorités et la population. On s’est bien gardé d’ailleurs de maintenir les conseils municipaux légalement élus et qui étaient en fonctions au moment de l’occupation, et l’on a formé de nouveaux conseils en désignant d'office les conseillers. L’Administration autrichienne, très dure par l'exploitation économique du pays et par un régime policier tracassier, injuste et cruel, a montré néanmoins une certaine souplesse, se montrant impitoyable là où elle croyait avoir à redouter les disposilions hostiles des habitants, mais manifestant plus de douceur dans les endroits où la population lui semblait plus allante, et quoiqu’elle ait violé le Règlement de La Haye trop souvent, elle a fait semblant au moins de vouloir le respecter en principe et elle a démontré ainsi qu’elle reconnaissait le vrai caractère de l’occupation. Par toute une série de mesures et par le système de dénationalisation, elle trahissait sans doute son désir de garder lésterriloires occupés même après laguerre, et elle préparait l’annexion. Mais en attendant on ne peut pas dire qu’elle se considérait d'ores et déjà comme maîtresse et souveraine absolue du pays. Rien de pareil chez les Bulgares, et dans la partie du pays occupée par eux on ne peut relever