L Occupation austro-bulgare en Serbie

LES DÉPORTATIONS L5

se trouvaient trois femmes (Maria Andonovitch de Bogdantsi, Epsa Tchavkan avec sa fillette de six ans, de Guévguéli, et Maria X... de Sehovo). On les obligeait la plupart du temps à marcher à pied. À Sofia, ils rencontrèrent une femme de leur pays, Kata Babounska, avec ses cinq enfants : elle avait fait partie du convoi précédent.

Ce qui est évident, c’est qu'on ne déportait pas des personnes isolées, mais des familles entières. La déportation se faisait aussi dans un but de colonisation : l’État confisquait les propriétés des déportés et les donnait à baïl aux musulmans qui demeuraient, après la déportation des Serbes, les seuls habitants et formaient désormais une population homogène.

Les autorités bulgares s'étaient contentées au début, ainsi que nous l’avons dit, de déporter seulement la population des provinces annexées à la Serbie en 1913. Les Bulgares n’ont pas tardé cependant à étendre cette mesure aussi aux autres provinces occupées.

Dans les anciennes limites de la Sebie. une masse de personnes ont élé déportées, et parmi elles la plupart des députés, médecins et prêtres. Pour ne citer que quelques exemples, on a déporté le vice-président de la Skoupchtina serbe, le D' Stanoylo Vouktchévitch, l’évêque de Nich Dosithée (interné à Philippopoli), les députés Svetozar Hadjitch, Iliya Andiélkovitch, Dimitriyé Machitch; le conseiller d’État Lioubomir Kovatché-