L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

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de l'univers et posé, pour ainsi dire, sa candidature à l'empire. » De Gioberti à Tomaso Sillani, toutes les voix italiennes sont unanimes. Elles fixent le même but : reconquérir la place de Rome. « L'héritage de Rome ne sera recueilli que par les fils de Rome: » est le mot d'ordre. Il faut s'attacher à l’œuvre immense de ressusciter ce passé brillant. « Le tronc romain de l'empire a été brisé par l’aveugle barbarie. Mais ses racines sont toujours restées dans la - fatale terre d'Italie. Elles ont donné le germe de la Papauté, des Communes, de la République maritime (Venise) et d’une Rome nouvelle®. » On voit le large horizon vers lequel se dirige cette Rome nouvelle. Elle sent bouillonner dans ses veines la vigueur réveillée des anciens et, pleine de l’audace des jeunes à qui sourit la fortune, elle marche avec confiance à la réédification des empires écroulés. « Sous la force latine de Rome, des Papes,

(£) René Pmnos, L'Empire de la Méditerranée (Paris, 1912), page 25.

() Tomaso Siran, Mare Nostrum (Milan, s. d., probablement 1916), page 220:

(5) Jbid., page 220.