L'unité de la politique italienne : (avec une carte)
14 LA POLITIQUE ITALIENNE
de Venise, aussi bien que sous la force barbare des Goths, des Lombards, des Francs, des Othons germaniques, des Byzantins, des Hongrois, des Autrichiens, disait à Gênes, le 7 mai 1915, le poète Gabriel d’Annunzio, la vie civile des côtes d'ici, comme celle des côtes de là-bas, a constamment été d’origine et d'essence italiennes. Elle l’a été, l’est et le sera. Ce n'est pas l'Allemand des Alpes, ni le Sloyène du Carso, ni le Magyar de la Puszia, ni le Croate qui ignore ou falsifie l’histoire, ni non plus le Turc qui se masque d'Albanaiïs, n1 aucun autre qui pourra jamais arrêter le rythme fatal de l’accomplissement (del compimento), le rythme romain. » Le destin saccomplira inéluctablement, l'empire universel surgira du passé, malgré tout et malgré tous. « Que peuvent done, s’écrie le Tyrtée italien, les efforts des barbares contre la loi de Rome?»
Cependant la récupération de l'héritage de Rome et de Venise était un but trop vague, parce que trop vaste et trop général, pour une politique positive. IL fallait le concrétiser, ramener les données à un objectif plus tangible, plus évidemment accessible. Sa position géographique de péninsule ayait assigné à