L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

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néenne de l'Italie fut d'abord toute négative. Elle s’efforça d'empêcher ses rivaux d'aller s'établir dans les lieux quelle convoitait, notamment sur les terres tunisiennes où les débris de l'antique Carthage affirment encore la gloire conquérante de l’ancienne Rome. En dehors de ce lointain souvenir, du reste, comment la nouvelle Rome n’aurait-elle pas convoité cette rive africaine? « Tunis et Bizerte aux mains de l'Italie, c’eût été la Méditerranée coupée en son milieu, dominée fatalement par la marine italienne...‘ » On peut juger du désappointement, du dépit même que dut éprouver Rome lorsqu'en 1881 Jules Ferry eut la fâcheuse idée d’une campagne en Tunisie. L'établissement du protectorat français sur la régence de Tunis eut pour conséquences la dénonciation par l'Italie de son traité de commerce avec la France et un rapprochement plus intime de l'Italie et de l'Allemagne. Ge rapprochement aboutit l’année suivante (1882) à une alliance formelle. L'héritière de Rome et de Venise prenait aux côtés de l'Empire alle-

() René Pixor, ouvrage cité, page 31.