L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

22 LA POLRTDIQUE TRALIENNE

teuse et se termina, le 4* mars 1896, par le sanglant désastre d’Adoua. La paix signée en novembre n’agrandissait en rien l'Érythrée.

Cette vaine campagne mettait le comble à la détresse financière dans laquelle se débattait la Péninsule. La guerre de tarifs menée contre la France, dans laquelle Crispi, au pouvoir depuis 1887, continuait à s’obstiner, conduisait le pays à sa ruine. L'industrie naissante du royaume et son agriculture avaient perdu leurs meilleurs débouchés. Partout la misère se faisait menaçante et ni l'Allemagne ni l'Autriche-Hongrie ne pouvaient remédier à la détresse de leur alliée. Rome reconnut que sa politique d'hostilité contre la France ne lui avait pas porté bonheur. Elle se décida donc à remplacer Crispi par le marquis di Rudini et, pour améliorer les finances de l'Italie, à se rapprocher de sa « sœur latine ». Le premier acte de ce rapprochement fut la signature, le 28 novembre 1896, de deux conventions par lesquelles l'Italie reconnaissait la situation de la France en Tunisie. |

Deux ans plus tard, le 21 novembre 1898, un nouveau traité de commerce rouvrait à l'industrie et à l'agriculture italiennes les