L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

TUS QU’ HN 1944 29

nale d'Italia (19 septembre 1911), leur pessimisme est un artifice inconsidéré; ils veulent ainsi barrer à la patrie la route de l’avenir. » ; FU

Le pessimisme de l'opposition ne se trompait pourtant point. La campagne de Tripolitaine fut aussi coûteuse que celle d’Abyssimie. L'opération contre une poignée de troupes turques exigea un grand déploiement de forces militaires et demanda de longs mois d'efforts stériles. Désappointée, la presse nationaliste d'Italie s’en prenait à tout le monde et surtout à la France. « L'Italie, qui s'étend dans la Méditerranée, écrivait la Sfampa en février 1912, ne peut avoir qu'une ennemie naturelle, la France‘. » Elle faillit pourtant avoir contre elle toute l’Europe en posant trop brutalement la question d'Orient. Faute de pouvoir réduire la Tripolitaine et la Cyrénaïque, déjà virtuellement annexées, sous Le nom de Libye, le gouvernement italien fit. bombarder les Dardanelles, puis, pour prendre des garanties, fit opérer un débarquement

() Cité par M. Auguste Gauvan dans l'Europe au jour le jour ‘Éditions Bossard, Paris 1917), tome III, page 366.