L'Unité yougoslave : manifeste de la jeunesse serbe, croate et slovène réunie

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seconde moitié du xix° siècle. Mais malgré leurs

l'Autriche ne considéra jamais île es Yous que comme outils de guerre, et travailla à les diviser, réprimant toute velléité

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d'én mancipation. Les notables croates, entièrement désillusionnés, tentèrent un dernier effort séparatiste, mais le gouvernement viennois triompha de ce mouvement et fit décapiter les deux chefs, Zrinski et Frankopan (1671). C'est dix-huit ans après cet événement, l'un des plus populaires de

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la tradition croate, que fut emprisonné le despote serbe Georges Brankovitch. Les Autrichiens le tinrent en geôle jusqu'à sa mort, c’est-à-dire pendant

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ngt-deux ans, sans cesser d'ailleurs de se servir l'srmée serbe, et comblant le peuple de promesses. Une partie de ces promesses dut même être tenue, et ce n'est qu'en 1790 que lès Serbes de Hongrie perdirent leur privilège d'administration politique distincte de celle des Magvars. Quant à leur autonomie confessionnelle, ils la conservèrent jusqu'à nos jours. Pendant la guerre de 1848, où Serbes et Croates comhattirent pour leur réunion politique, l'empire reconnut une fois de plus aux Serbes le droit d'élire leurs « Voïvodes », mais ce privilège fut aboli définitivement en 1860. C’est sur le territoire de ce « duché serbe » de Hongrie, qu’eut lieu le réveil de la culture serbe.

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Plusieurs migrations serbes, la plupart provoquées par les autorités turques, se dirigèrent vers l'ouest jusqu'en Istrie. À la fin du xvn° siècle, la plus grande part de la Bosnie, de la Dalmatie, de la Croatie, jusqu'aux limites des territoires de suzeraineté turque, était peuplée de Serbes. C'est dans ces régions (surtout la Dalmatie du nord) que Serbes et Groates reprirent ensemble la lutte contre le Turc (guerres des ouskotsi ou uscoques). C'est sur ces mêmes territoires que se développa le plus avant, jusqu’à nos jours, la conscience de l’unité nationale.

Depuis 1878, les migrations changèrent de sens :