La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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rejetées par un coup formidable très loin en arrière des positions qu’elles occupaient. Dans les milieux officiels on essaya non seulement de dégager la Bulgarie de toute responsabilité dans cette attaque armée, mais on chercha encore à la faire retomber sur d’autres.

L’organe officiel Mir, soutenant l’opinion de M. Theodoroff, le membre le plus influent du Gouvernement après le président du Conseil, deux jours après l'attaque consommée, le 18 juin/1® juillet, publiait ce communiqué mensonger :

A l'instant, l’état-major de l’armée active reçoit l’information suivante :

Les Serbes ont ouvert aujourd’hui le feu sur nos avantpostes près Istip et Zlétovo. On a observé un déplacement considérable de grandes parties d'infanterie vers les premières lignes. Notre armée a répondu à l'attaque brusquée des Serbes. Les résultats ne sont pas encore connus.

Les troupes grecques, considérablement renforcées, ontaujourd’hui également arrosé d’un feu terrible notre armée qui serendait aux abords de Chémalatos et Touz-la-Tchiflik, au nord de Lefter, pour relever les avant-postes. Un combat violent eut lieu, mais les résultats n’en sont pas encore connus.

Tout cela se passe le jour même où M. Daneff

* Le ministre, M. Theodoroff lui-même, le confesse dans son dis. cours prononcé au Sobranié et déjà cité. 11 dit à la page 459 : « Nous n'avons pas osé livrer cette décision à la publicité ; iz nous à fallu la lenir secrèle dans l'intérét de la Bulgarie, et trouver sur qui rejeter toule la faute, afin de nous sauver nous-mêmes et de sauver la Bulgarie! » Ainsi s'exprime un ministre de Bulgarie responsable, une année après les événements |

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