La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

— 90 —

feint une tentative sérieuse pour arrêter les hostilités. Et M. Milioutchkoff s'étonne encore dans son journal Rietch que les Serbes n'aient accordé aucune confiance aux parlementaires bulgares, et que, les considérant comme des mystifcateurs, ils les aient arrêtés !

Le (Gouvernement bulgare a continué, même après le 18 juin/l° juillet, à nier l'attaque contre les Serbes et les Grecs. L’organe officieux {ir écrit, le 25 juin/8 juillet, ce qui suit :

Une des nombreuses calomnies serbes qu'il faut démentir est celle-ci : ils prétendent avoir intercepté l’ordre télégraphique n° 26 du 46/29 juin, par lequel on commandait l'offensive générale contre les Alliés.

Nous sommes en mesure d'affirmer catégoriquement que notre Haut Commandement n’a pas donné un tel ordre ; au

surplus l’ordre de l’offensive dont parlent les Serbes est ou apocryphe ou simplement imaginaire !.

Dans ce même numéro du Air, continuant ses mensonges, le Gouvernement encourage l'opinion publique bulgare :

La Bulgarie est suffisamment puissante pour châtier sans pitié ses Alliés d'hier comme ils le méritent. Et ce châtiment a déjà commencé, les armes bulgares remportent victoire sur victoire.

L'univers entier, et en premier lieu tout le monde slave, suit ayec enthousiasme nos victoires !

Pendant que le Haut Commandement etla presse officielle s’acquittaient de leur rôle, voyons un peu

1 Mir, ne 8922, de l’année 1943.