La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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de plus près ce que faisaient, pendant ces journées critiques, M. Daneff et son cabinet.

Ainsi que nous le savons, M. Daneff avait promis de partir pour Petrograd le dimanche 46/29 juin si le Gouvernement russe répondait favorablement à sa dépêche du 9/22 juin, adressée à l'issue de la réunion de Vrana désormais historique ! Nous connaissons également la réponse du Gouvernement russe qui ne pouvait pas être favorable, ce qui était tout naturel et ce à quoi il fallait s'attendre. M. Daneff eut connaissance de cette réponse le 12/25 juin. La nature même de celle-ci compromettait le voyage de M. Daneft à Petrograd ; cependant il essaya, afin de sauver les apparences à Petrograd, de trouver une excuse pour différer son voyage. Après la réponse donnée par M. Sazonoff à M. Bobtcheff relativement à la dépêche du 9/22 juin, il lui semblait assez difficile d'y renoncer purement et simplement.

Et M. Daneff saisit le prétexte que, le 16/29 juin, M. Pachitch n'avait pas encore répondu à l’interpellation et que la Skoupchina n'avait pas encore statué formellement sur l'arbitrage en séance publique !

En effet, M. Daneff a essayé alors et plus tard au Sobranié de justifier la remise de son voyage du 16/29 juin, bien qu'il ait déclaré que la Serbie adhérait à l’arbitrage, ce dont il ne pouvait alors nullement douter. Et lorsqu'on attira son attention sur cette dernière circonstance, il donna une raison