La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

ou

des moins probantes : il n’y avait pas lieu d'aller à Petrograd puisque M. Pachitch et M. Vénizelos n'étaient pas encore partis !

Les véritables raisons de l’abandon du voyage se trouvent dansla réponse de M. Sazonoff à la dépêche de M. Daneff et dans la dépêche même de M. Danef du 9/22 juin.

Mais continuons.

Le 17/30 juin, on connaissait à Sofia, avant midi déjà, l'attaque bulgare faite sur tout le front macédonien contre les Serbes et les Grecs. M. Yanko Sakaroff l’a annoncé au Sobranié aux applaudissements de toute la droite’. |

Par un curieux hasard, les ministres ne se réunirent pas ce jour-là, et le Gonseil des ministres ne siégea pas!

M. G.-A. Bouroff, ministre dans le cabinet Daneff, raconte le 17/30 juin, à la séance du Sobranié, qu'il a eu connaissance de ce gros événement seulement à 9 2ewres 1/2 du soir, et M. Theodorofi, son collègue dans le même ministère, affirme devant la même assemblée qu'il ne le connaissait pas encore à ce moment-là.

Le Conseil des ministres tint séance seulement le lendemain 18 juin/l° juillet dans la matinée et c’est au cours de cette séance que M. Daneff porta l'événement à la connaissance de ses collègues!

‘ Voir C. R. sténographiques XVII, duSobranié, 1914, p. 606. ? Voir G. R. sténographique du Sobranié, 1914, pp. 605 à 608.