La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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Si la Porte rejette catégoriquement la note collective des grandes puissances, et si les délégués de tous les Alliés à Londres décident de rompre, nous ne nous y opposerons pas. Nous avons empêché le général Savofr d'attendre la dépêche où vous lui apprendrez la rupture, pour dénoncer aussitôt l'armistice. Il serait bon de ne pas nous séparer des Alliés sur cette question pour ne pas leur fournir le prétexte de se plaindre, comme ils le font déja, que nous ne les avons Pas assez Soutenus dans la question du port sur l'Adriatique. alors qu’au contraire nous les avons soutenus plus que nous le recommandaïent les grandes Duissances, nos amies. Il va de soi que je repousse absolument leurs doléances, mais les Serbes cherchent un prétexte pour justifier l’insistance de leurs prétentions sur des points situés en dehors de la limite que vous connaissez, notamment sur Prilep. Pour cette raison, il nous faut être prudents.

Le même jour, M. Daneftélégraphie de Londres :

J'ai assisté hier soir au diner offert par l'Ambassadeur d’Autriche-Hongrie. Je me suis entretenu avec lui, avec l'Ambassadeur de France, l'Ambassadeur d'Italie et sir Nicolson. Tous ont été satisfaits de ce que les Alliés n'aient pas rompu les préliminaires. En ce qui concerne la question roumaine, ils n’ont pas été satisfaits lorsque je leur ai dit que Jonesco n'acceptait pas ma proposition d'hier. J'ai particulièrement tenu à démontrer à l'Ambassadeur d'AutricheHongrie que nos concessions nous ont été dictées par le désir d'être agréable à l'Autriche, mais qu'elles ont aussi atteint l'extrême limite du possiblet.

g) Ainsi qu’on peut le voir, le traité conclu entre la Bulgarie et la Grèce est daté du 16/29 mai 1912 et la convention militaire du 22 septembre/ë octobre de la même année.

La Bulgarie a passé ce traité et la convention militaire avec la Grèce postérieurement au traité