La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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ont préparé en commun les préliminaires de Londres et conclu ensemble la paix avec la Turquie. L’Europe les considérait toutes quatre comme un tout unique et elles se présentaient officiellement devant l’Europe comme une entité politique.

Dans ces conditions, était-il possible de ne pas liquider le bilan de la guerre simultanément et équitablement ? Etait-il possible de diviser, de partager différemment le condominium acquis en commun et créé par la diplomatie et les armées des quatre alliés ?

0) Pendant tout le temps, les Serbes ont été loyaux, nul ne peutle contester. M. P.-N. Milioukoff, d'accord avec ses amis de Sofia, a cependant tenté de le faire dans son journal Rietch ; mais toute sa peine a été vaine.

Et à ce sujet, laissons parler ces quelques faits.

D’après l'affirmation de M. Ghénadieff!, lorsque celui-ci conseilla à M. Daneff, dans la seconde moitié de novembre, de conclure la paix en dehors des Alliés, prévoyant au cas contraire bien des ennuis pour la Bulgarie, M. Daneff aurait répondu :

« Oui, mais lattitude des Serbes est trop loyale?. »

* GR. sténographique XVII du Sobranié, 8/21 mai 1944, p. 778. * M. P. N. Milioukoff, dans la Rietch du 6/19 novembre de l'année écoulée, a essayé de contester la loyauté des Serbes, en reproduisant une circulaire datée du 45/28 septembre 4919, adressée, à l'occasion de la proposition du comte Berchtold, aux représentants du Gouvernement serbe à l'étranger, et englobant ten-