La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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sement, si désiré par M. Sazonoff, des esprits chez nous et en Serbie. Quant à notre différend avec la Grèce, nousnous en occupons en ce moment; je vous télégraphierai par dépêche complémentaire ce que vous devrez communiquer à M. Sazonoff afin d'arriver, avec cet État aussi, à l'apaisement désiré. Néanmoins, nous prions le plus persuasivement M. Sazonoff de se hâter de tranquilliser et la Serbie et la Grèce sur nos intentions et d'’insister pour qu'elles cessent leurs concentrations de troupes et qu'elles s’abstiennent, en général, de démarches qui peuvent avoir des conséquences fatales pour tous les États balkaniques.

Par cette dépêche, M..Guéchoff affirmait, non seulement qu’il avait accepté, mais encore qu'il avait proposé l’arbitrage d’après l'article 4 de la Convention secrète. Mais ainsi qu'on peut s’en rendre compte d’après les faits exposés dans ce livre, la Bulgarie a non seulement abandonné ce point de vue, mais elle a encore lutté contre lui de toutes ses forces, voulant prouver que l'arbitrage devait se faire exclusivement dans les limites de l’article 2 de la Convention secrète. Et c’est précisément pour éviter l'arbitrage d’après l'article 4 de la Convention secrète, que la Bulgarie a attaqué la Serbie le 16/29 juin 1913. Pour cette attaque, M. Guécholf veut rejeter injustement la responsabilité sur les facteurs irresponsables, contrairement à l’état réel des choses.

ñn) La Serbie et la Bulgarie ont seules conclu le traité du 29 février/13 mars, tandis qu’elles combattaient ensemble avec la Grèce et le Monténégro, et pendant toute la durée de la guerre, ces quatre puissances ont opéré et négocié en commun. Elles

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