La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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du parti libéral, M. P. N. Daskaloff, articles qui attaquent la Russie, parce qu'elle s’est opposée à notre entrée à Constantinople... Celte campagne a été menée systématiquement, suivant un plan arrêté. »

Grâce à la Camarilla, cette campagne s’estinfilirée jusque dans les rangs de l’armée. Un stock énorme d'exemplaires de Verchernia Pochta a été expédié sur le front, ajoute M. Spissarevsky

L'agitation anti-russe s'accentua de plus en plus. L'état d'esprit du public se résumait dans cette formule : Il ne faut pas aller à Petrograd. C'estpar la guerre seule qu'il faut trancher le différend avec la Serbie.

Après la prise d’Andrinople, l’armée serbe regagna sa patrie; elle traversa Sofia inaperçue, ignorée et ne fut pas l'objet de la moindre manifestation sympathique, parce que le Haut Commandement avait omis de donner des ordres dans ce sens, bien qu'à cette époque nos rapports avec la Serbie fussent des plus corrects, ainsi que l'écrit encore M. K. Spissarevsky.

Le Narodni Prava (Les Droits du Peuple), organe de M. V. Radoslavoff, qui, avec M. Ghénadieff, était constamment en rapport avec la Gour, écril dans son n° 108 de 1913 :

1 «Je n'insinue rien, déclare M. 8. Kostourkoft, lorsqueje dis, et cola ne sera pas agréable à beaucoup de ce côté (il montre la droite), que le haut commandement était effectivement entre les mains du parti national-libéral » — G. R. sténogr. XVII du Sobranié, 1914, p. 535.