La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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19 Ainsi aucun arbitrage pour aucune zone contestée, quand bien même il serait fixé par traité: l'union complète main= tenant ou jamais. La Macédoine tout entière est à nous. Point d'arbitrage avec les Serbes etles Grecs. Le gouvernement a complètement perdu la tête. Le roi doit prendre entre ses maïns les destinées du pays.

Nous avons vu également que MM. Rizoff et Toncheff, ministres de Bulgarie à Rome et à Belgrade, partageaient non seulement cette opinion, mais agissaient dans son sens.

Le 24 mai/6 juin, le Narodni Prava écrivait en tête de son numéro :

Il est criminel de continuer à accorder créanceaux Alliés. Le gouvernement bulgare doit se ressaisir et concentrer toutes ses forces contre l'ennemi. Notre armée n’a rien à attendre à Boulaïr et à Tchataldja. On doit commencer immédiatement le mouvement des troupes et opérer rapidement, car la lenteur de nos chemins de fer est bien connue.

Ginq jours plus tard, à Ja veille de l'arrivée au pouvoir de M. Daneff, le Narodni Prava adresse un appel encore plus direct au roi Ferdinand : Il appartient au roi des Bulgares d’agir habilement et promptement. Il doit rejeter loin de lui les coupables, les auteurs de l'oppression nationale et prendre toutes les mesures pour la protection de l'honneur et de l'avenir de l’État bulgare.

Dans les premiers jours du mois de juin, le Times publiait une dépêche de M. Bautcher que tous les journaux bulgares ont reproduite aussitôt :

La Bulgarie a renoncé à l’idée de forcer l’attaque de