La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

l'impression générale en Bulgarie et à l'étranger est que les tendances pacifiques triompheront à Belgrade et qu'on accordera à M. Pachitch la confiance, afin qu'il puisse se rendre aussitôt à Petrograd.

Lorsque l'histoire précisera un jour le rôle-politique de M. Daneff, à la veille de la fatale journée du 16/29 juin, elle reprochera à son action d’avoir été une suite de contradictions et des’être toujours montrée inférieure aux événements, ceci en faisant abstraction du rôle équivoque qu’il a pu jouer.

Sa personnalité politique est restée tout le temps un instrument au service d’un seul but : la guerre et la rupture de l'alliance balkanique.

L'hésitation ‘ de M. Guéchoff avait été la cause du maintien de l'incertitude dans la politique bulgare, laquelle n’a pas su opter nettement soit pour la guerre soit pour l'arbitrage. L'illogisme de M. Danelf et son arrogance envers tout le monde ont amené les événements du 16/29 juin. M. Guéchofr n'y est cependant pas étranger non plus; son attiinde indécise et irrésolue, combinée à celle de M: Daneff, ont fait que, au plus fort des immenses succes obtenus par les armées alliées, l'influence autrichienne a prédominé à Sofia et a définitive-

* M. Malinoff, parlant au Sobranié le 28 avrilM4 mai 4914 de cette hésitation de M. Guéchoff dans les moments décisifs, dit: « C'est celle hésilalion, cel ajournement incessant des questions, afin de se dégager de toule responsabililé, qui ont élé la cause principale de nolre catastrophe ». (Noir Preporelz (le Grelot), organe du parti démocratique de Sofia, n° 95 du 29 avril/12 mai 1914.)