La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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la Roumanie, une convention en vue d’uneneutralité amicale: enmême temps, onpourraitconclure une entente par laquelle la Roumanie s'engagerait à prêter main-forte à la Bulgarie, etc., en cas de guerre avec la Serbie. Mais, pour atteindre ce but, la Bulgarie devrait bénévolement et amicalement proposer à la Roumanie une récompense territoriale, en lui abandonnant par exemple la côte maritime près de Mangalia t. Vienne, le 16/29 mai 1918. Signé : SALABACHEFF.

M. Daneff, le seul partisan des mesures extrèmes, a donné de l’ampleur à ce mouvement. Il a, comme le dit M. Theodoroff dans son discours au Sobranié, immédiatement haussé le ton, afin d'amener les Serbes à adhérer, soi-disant, à l'arbitrage! Deux jours avant que la guerre contre les Alliés n’eût éclaté, l'organe de M. Daneff, Bulgaria, la préconisait ouvertement et rejetait les raisons qui arrêtaient la Bulgarie dans l’action armée. La Bulgaria disait : « Aucun discours sur la fraternité et sur le slavisme ne nous empêchera derépandre le sang * ».

Cette menace sonne étrangement, surtout lorsqu'on la rapproche d’un communiqué officiel bulgare publié dans le même numéro, et qui signale le succès remporté par M. Pachitch sur opposition en faveur de la politique pacifique :

Si forte que soit l'opposition — dit ce communiqué —

! Discours de M. N. Ghénadiel, député de Stroumitza, Sofia,

1914, p. 193. Bulgaria, n° 217, du 15/28 juin 1913.

PS ETES