La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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après l'occupation de Raïtchanski Rid, le 20 juin/3 juillet, et de Kotchané le 23 juin/6 juillet, s'ils n'avaient pas omis de battre et d’anéantir l’armée défaite du général Kovatcheff, ils auraient vraisemblablement été à Sofia le 4/17 juillet, ainsi que le prévoyait le nouveau généralissime bulgare, le général Ratke Dimitrieff. Le 30 juin/13 juillet, on annonçait déjà à haute voix les dangers qui menaçaient du côté de la Roumanie et de la Turquie.

Ce jour-là, le gouvernement de M. Danef s’adressa à la Russie, réclamant son intervention, car il fallait du secours immédiatement, et voici le texte de sa dépêche aussi importante que significative :

Nous consentons à suspendre les opérations, arrêtant nos troupes dans les positions qu'elles occupent actuellement : nous acceptons la conférence de Petrograd et la démobilisation générale. Si cela ne parait pas suffisant, nous laissons au gouvernement de Petrograd le soin de trancher, au moyen de l'arbitrage, toutes ces questions, en y comprenant les questions territoriales et aux conditions que le gouvernement jugera convenables. Nous sollicitons une intervention rapide

contre la Turquie et la Roumanie, dont l'entrée en action a déjà commencé.

Cette dépêche porte le n° 2168 et M. Ghénadiefr la communiquée au Sobranié dans son discours relatif à la demande d'enquête,

Le 1/14 juillet, M. Daneff sollicite à nouveau, par l’entreprise de M. Nekloudoff, l'intervention de la Russie pour arrêter l’action de la Roumanie. Et c’est à Petrograd que se concentre maintenant

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