La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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Mais le roi Fernand n'a pas immédiatement répondu à cette invitation. Depuis le 23 juin/6 juillet, date que portait La lettre, jusqu’au 4/17 juillet, jour qui marquait la chute du gouvernement et la formation du cabinet Radoslavoff, il s’est écoulé un peu plus de dix jours. D’où vient cette indécision ? Probablement de la difficulté des démarches qu'il y avait lieu de faire en un moment aussi difficile... Et le malchanceux président du conseil, M. Daneff, dont les yeux se sont sans doute enfin dessillés, hésitait au point que, depuis le 19 juin/2 juillet, ayant donné par trois fois sa démission, il restait encore au pouvoir et continuait son action. Il conservait sans doute quelque vague espoir d’en finir avec les Alliés avant que la Roumanie et la Turquie n’entrassent en action. Auparavant, ne faisant en cela que partager l'opinion du Haut Commandement, il s'était imaginé qu'elles ne bougeraient pas! M. Daneff n’a-t-il pas dit lui-même, le 18 juin/1* juillet, au ministre de Roumanie à Sofia, M. Ghika, que les Bulgares en auront terminé avec les Alliés avant que les Roumains n’entrent dans la Dobroudja ?.…

On était arrivé au 30 juin/13 juillet et les Bulgares, non seulement n'avaient pas encore vaincu les Alliés, mais avaient laissé défaire toute l’armée du général Kovatcheff et prendre par les Serbes Kotchané, Istip et Radovichté, et par les Grecs Salonique, Drama et Seres. Et, si les Alliés n'avaient pas commis cerlaines erreurs militaires,