La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

— 166 —

de cette dépêche, de la façon suivante : « Si l'Autriche attaque la Serbie, il est clair qu'il n'y a pas casus fwderis. C'est une action qu'elle entreprend pour son propre compte. Puisque personne ne l'attaque, elle ne se trouve pas dans la situation défensive. Il est utile de faire entendre cela à l'Autriche, de la façon la plus catégorique, et il serait souhaitable que l'Allemagne la préservät d'une aventure scabreuse. »

L'importance de cette divulgation, à l'époque indiquée, saute aux yeux si l’on se rappelle qu’elle coïncide presque avec la signature du traité de paix de Bucarest que l'Autriche se refuse de reconnaître ‘.

Maintenant on comprendra mieux la réponse du roi Ferdinand, adressée le 20 mai/2 juin à l'empereur de Russie et le « ton élevé » de M. Danef, ainsi que la décision prise au château de Vrana le 9/22 juin, qui fut suivie de la dépêche de M. Daneff adressée au ministre de Bulgarie à Petrograd, M. Botcheff. Cette dépêche relatait les conditions sine qud non bien connues, el le 16/29 juin. On comprendra aussi la lettre collective du 23 juin/& juillet adressée au roi par MM. Radoslavol, Ghénadieff et Tontcheff..

4 La déclaration faite ensuite par Take Jonesco, fin janvier de cette année, à un rédacteur du Giornale d'Italia, à savoir « que le marquis Pallavacini, ministre d'Autriche-Hongrie à Constantinople, avait, lors de son passage à Bucarest, au mois d'avril de cette année, sondé le terrain auprès de lui, demandant si l'Autriche pourrait compter, le cas échéant, sur le concours de la Koumanie, faisant allusion au danger serbe », cette déclaration concerne davantage l'histoire de la grande guerre actuelle, bien qu'elle se rattache un peu à la Bulgarie et à la situation créée par la guerre des Alliés. |

+

repré