La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

Te

au cabinet Radoslavoff-Tontcheff-Ghénadieff. Leur solidarité antérieure, dans l’action contre l'Alliance balkanique et contre la Russie, a abouti en fin de compte au triomphe manifeste de la politique autrichienne à Sofia.

Lorsque parut l’ukase du roi Ferdinand relatif à la formation du nouveau gouvernement, la Rerchspost, organe du parti national autrichien et du parti militaire, qui avait à sa tête l’archiduc François-Ferdinand, manifesta son enthousiasme par ces lignes :

Le monde était prêt à livrer les Balkans comme un butin au panslavisme. Mais tout a subitement changé. Le triomphe panslaviste, malgré les résultats de la guerre balkanique, n'est pas en mesure de diminuer l'immense importance de ce fait : le bouleversement balkanique faisant ressortir le brillant avenir d'une puissance non slave, la Roumanie latine, en même temps que l'Albanie dressait ses barrières granitiques sur les routes de l'expansion serbe, et que les Bulgares slavisés, grâce à leur entêtement antislave, étaient punis par la perte de l'hégémonie des Balkans.

Les résultats de la guerre balkanique n'ont eu d'effets facheux, ni pour la monarchie austro-hongroise ni pour la nation germanique. La dernière guerre des Balkans a été plus désastreuse pour le panslayvisme que ne l'a été la première pour la Turquie. Il a élé mis un terme, une fois pour toutes, aux rêveries panslavistes.. Le panslavisme dans les Balkans a été vaincu par lui-même, et l’Europe se trouve délivrée d’un grand danger, dont s'effrayait avant tout la monarchie austro-hongroise.

Cette victoire complète des austrophiles en Bulgarie, le général Vazoff l’expliquait de la façon suivante dans le journal Zoria du 17/30 juin 1914 :