La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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presque notre alliée, parce qu'il est question d’une garantie réciproque de l'arrière et de liberté d'action. La Roumanie laisse entendre de tous côtés qu'elle préserve le monde de l'aventure qui pourrait être le fait de la Bulgarie et de la Turquie.

8) La politique gouvernementale s'appuyait sur une entente étroite avec les Turcs. Peine inutile t.

II

En dépit de tous les résultats négatifs qu'a donnés antérieurement l'alliance secrèle avec l'Autriche, la Bulgarie est restée, d’une façon stable, aux côtés de l’Autriche-Hongrie. Pour cette politique, on a créé des théories spéciales.

Une de ces théories liquide de la façon suivante la situation vis-à-vis de la Russie :

Une lutte qui a duré trente-cinq ans entre la Russie et la Bulgarie, s'est terminée à Bucarest le 27 juillet/9 août 1913. La Russie a repris alors à la Bulgarie ce qu'elle lui avait donné jadis.

En 1878, la Russie libéra 3.000.000 de nos frères bulgares, en versant le sang d'environ 150.000 de ses propres enfants ; en 1913, la Bulgarie, au prix de grands sacrifices, libéra également 3.000.000 de ses co-nationaux en Thrace et en Macédoine et la Russie fit main basse sur cette acquisition et la distribua à ses nouvelles protégées : la Roumanie, la Serbie et la Grèce. De telle sorte qu'aujourd'hui la Bulgarie et la Russie sont quittes. Nous nous sommes entièrement libérés envers la Russie. Aujourd’hui, nous pouvons dire : Nous avons conquis nous-mêmes notre liberté. Voilà la grande signification historique de la dernière guerre.

! Mir No 4338 du 8/21 septembre 1914.