La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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cette frontière, par conséquent sur territoire bulgare, ou ayant été attribué à la Bulgarie. De cette façon, un grand nombre de villages des arrondissements de Malko-Tirnovo et de Lozengrad, qui, d'après le traité, revenaient à la Bulgarie, tels que Derekoei, Ediga, Tchaglank, Koula, Kovtchaz, Dolna-Kanara, Gornia-Kanara, Akhmatlar, TasTépé, Kroucha, etc., sont encore aujourd'hui au pouvoir des Turcs. En vain le gouvernement bulgare ne cessait de demander au gouvernement ottoman qu’il rappelle les autorités ottomanes des territoires bulgares, quand un beau jour il accepta la chose comme un fait accompli. Bien mieux, le gouvernement bulgare resta sourd et muet dans bien des circonstances, lorsqu'il s'élevait des contestations sérieuses entre les autorités ottomanes et la population bulgare, qui, considérant le territoire gw’elle habitait comme territoire bulgare, résista aux autorités administratives ottomanes. Tous les litiges se résolvaient d'ailleurs au détriment de la population bulgare qui, traquée par les autorités ottomanes, dut émigrer pour échapper à leur brutale oppression.

Mettant à profit son amitié avec la Turquie, la Bulgarie s’est hâtée de former au plus vite avec elle un complot contre la Serbie et la Grèce. Usant des mêmes exactions, des mêmes procédés terroristes qu'elle avait employés pendant une longue suite d'années contre les Turcs en Macédoine, elle inaugura dans la même province, en communion

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