La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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à l'église au service qui a été célébré pour le repos de l’âme de tous les soldats bulgares qui sont tombés devant Andrinople. Jusqu'à quelle limite extrême est poussée la propagande en faveur du rapprochement et de l'amitié turco-bulgares, un des plus réputés journalistes parlementaires (M. Gadjanoff) nous le dit également :

Le rapprochement entre les Bulgares et les Tures, écrit-il, n'est et ne peut être l’œuvre de la politique de tel on tel autre parti, ni celle de tel ou tel autre gouvernement, cette politique doit étre nationale et celle de tous les partis{.

Indépendamment des concessions morales qui ont été faites à la Turquie, la Bulgarie a cédé sur des questions qui affectaient un caractère politique assez sérieux. Parmi des concessions de cet ordre, ul nous faut citer l’inobservarion par les Tures des clauses du traité de Constantinople lui-même.

Nombreux sont ceux qui ignorent aujourd’hui encore que la Turquie n’a pas cédé à la Bulgarie tout le territoire que lui accordait le traité de Constantimople. La frontière entre la Bulgarie et la Turquie fixée par le traité de Constantinople commence à l’est de la rivière Razvala (Rezovska Reka), suit son cours et emprunte la Ligne du partage des eaux des monts Strandjé, laissant aux Bulgares la moitié-du village Derekoei qui se trouve à égale distance de Malko-Tirnovo et de Lozengrad. Lors dela retraite, les Turcs s’arrêtèrent à 10 kilomètres en decà de

+? Cambana, N° du 18/31 mars 1944.