La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

— 232 —

Vardar et du Tserni Drim. Ils ne se contentent même plus de la mer Noire ni de la mer Égée comme frontières. Ils jettent les yeux sur l’Adriatique !

Nous avons déjà vu la thèse aussi intéressante que caractéristique développée par le professeur Arnaoudeff.

Si nous recherchons les causes de cette mégalomanie d’une race et d'un peuple balkanique qui ethniquement compte à peine cinq millions d’âmes, nous les trouvons, pour une petite part il est vrai, dans les souvenirs d’un passé lointain, en remon-

tant à l’époque où la Bulgarie, durant le court

règne de l’empereur Siméon, s'étendait sur la plus grande partie de la Péninsule balkanique; mais surtout nous les trouvons dans les conditions et les éléments qui ont amené la renaissance bulgare vers la seconde moitié du xrx° siècle.

Deux éléments ont joué un rôle dans la renaissance bulgare, dit M. S. Radef : l'élément bourgeois et l'élément révolutionnaire. L'élément révolutionnaire avait ses assises à Bucarest et à Constantinople. Il y était mélangé de bourgeoisie féodale, mais l'élément révolutionnaire y jouait sans conteste un rôle prépondérant et se développait à Constantinople en toute liberté, jouissant, dans une mesure notable, de la protection du gouvernement ottoman, maleré son caractère nettement révolutionnaire. La lutte était dirigée, non contre les Turcs, mais bien contreles Grecs etelle était par cela

AN}