La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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dire le jour même où se réunissait à Vrana le Conseil de la Couronne :

À M. Borromerr, ministre de Bulgarie, Petrograd.

- Le Gouvernement Impérial se rend-il compte que l'arbitrage prévuqu'il a demandé pourrait bien ne pas avoir lieu, que les décisions prisespourraientégalementne pasétrerespectées et que la politique russe s'exposerait fatalement à un échec ?

Prenant en considération tous ces faits et envisageant la question au point de vue russe, n'est-il pas indispensable d'exiger des Serbes une garantie préalable, en leur imposant l'adhésion à l'arbitrage et l'occupation commune de la Macédoine? Si on ne le comprend pas aïnsi à Petrograd, c'est que lapolitique russe est d’une légèreté qui dépasse toute expression, ou bien d'une faiblesse qui serait impardonnable. Dans les deux cas, notre voie est bien tracée, ainsi que je vous l'ai télégraphié. Que, surtout en ce qui nous concerne, le Gouvernement Impérial ne s'adonne pas à la moindre illusion !

Sofia, le 9/22 juin 1913. Le Président du Conseil,

Daxerr.

C’est dans cette disposition d'esprit que, ce même jour, M. Daneff, chef du Gouvernement bulgare, répondant à la convocation du roi Ferdinand, se rendit à Vrana, au Conseil de la Couronne, en compagnie de son collègue M. T. Theodoroff, où le général Savolf, adjoint au chef du Grand EtatMajor, également convoqué, devait les rejoindre. Nous ne pouvons savoir exactement si M. Theodoroff, en allant à Vrana, était dans les mêmes dispositions que M. Daneff, mais en examinant bien l'attitude qu’au Sobranié il a déclaré avoir eue au Conseil, en le suivant avant, pendant et après ce

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