La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

x

DER FE

7 —

jour, on pourrait, sans trop de risques, affirmer que ses opinions et ses dispositions d'esprit étaient toutes différentes. Ceci nous autoriserait aussi à affirmer qu'il a dû être difficilement d'accord avec les deux dépêches adressées par M. Daneff, avant et après l’entrevue de Vrana, si toutefois il en a eu connaissance avant qu’elles ne fussent expédiées.

Mais M. Daneff, lorsqu'il arriva à Vrana, tenait en mains une dépêche très urgente que lui avait adressée, ce même jour, par ordre du roi Ferdinand, le général Savoff :

Voici cette dépêche :

Très urgent.

À M. le Président du Conseil, Sofia.

Je crois de mon devoir de rappeler au Conseil des ministres que lundi expire le délai de dix jours que j'ai accordé à la politique pour résoudre le problème : la guerre où la démobilisation. Je prie de toute ma force le Gouvernement d'apporter aussi promptement que possible une solution claire et précise à cette question, afin d'éviter, par d'interminables pourparlers, de jeter dans l’armée la désorganisation et la démoralisation, deux agents qui la rendraient absolument impropre à une action quelconque.

Ceci constituait, comme on le voit, une belle introduction auprès du Conseil de la Couronne de Vrana. Après de pareils préparatifs, le Conseil de la Couronne ouvrit donc sa séance, le 9/22 juin à trois heures de l'après-midi, sous la présidence du roi Ferdinand lui-même.

On devait y décider ce qu’il y avait lieu de faire.

Deux courants d'opinion étaient en présence : le