La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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premier en faveur de la guerre, de la guerre immédiate, précédée d’un ultimatum adresséle même jour à la Serbie; l’autre plus marqué, soutenu plutôt par M. Theodoroff que par M. Daneff, consistait à accepter l'arbitrage de Petrograd. Entre ces deux moyens extrêmes, sous l'influence du roi Ferdinand, on en adopta un intermédiaire :

On accorderait à l’empereur de Russie un délai de sept jours pour rendre sa sentence d’arbitre dans le différend qui divisait la Bulgarie et la Serbie. Ce délai de sept jours, ce fut le roi Ferdinand qui le suggéra et il sut très habilement le faire admettre par son Gouvernement.

Voïci de quelle façon M. Theodoroff, alors le ministre le plus influent dans le cabinet Daneff, a présenté la chose au Sobranié :

Je dois vous expliquer —dit M. Theodoroff —comment est née l’idée de ce délai : A Vrana, le Roi me demanda : Dans combien de temps, croyez-vous, M. Theodoroff, que les Russes auront terminé l'affaire ? Est-ce qu’ils ne vont pas la trainer en longueur ?

— sire, je suis persuadé que les Russes, si nousles en prions, ne traineront pas; ils tiennent la solution déjà toute prête dans leur cerveau. — Croyez-vous qu'en une semaine nous pourrions obtenir cette solution ? — Je le crois. — Bien, demandez alors qu’on en finisse en une semaine, ce sera très bien. — Telle est l’origine de ce délai de 7 jours.

Le résultat des travaux du Conseil de Vrana fut transmis télégraphiquement au ministre de Bulgarie à Petrograd par M. Daneff à sa rentrée à Sofia, le 9/22 juin à 11 heures du soir. En voici le texte :