La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

1 out

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À M. Bosremgrr, Ministre de Bulgarie, Petrograd.

À la séance de ce jour, le Conseil qui a eu lieu sous la présidence du roi, et à laquelle ont assisté ayec moi le ministre M. Theodoroff et le général Savoff, a décidé que l’on prierait le suprême Arbitre de rendre sa sentence dans un délai de 7 jours à courir de ce jour, et dans les limites et sur la base du traité.

Si le Gouvernement Impérial ne nous informe pas avant mardi soir qu'il accepte notre proposition, je pourraime rendre à Petrograd pour assister à la lecture de cette sentence et à la discussion relative à d'autres questions.

Lorsque j'ai communiqué à M. Nekloudoff cette décision, il m'a lu les instructions qui déterminaient le rôle d’arbitre, d'une façon quelque peu différente; maïs, j'ose espérer qu'on acceptera quand même notre formule.

En ce qui concerne le délai, il est indispensable au point de vue de la concentration de nos troupes sur la frontière... Si cette question n’est pas décidée au plus tôt il se pourrait bien que l'attaque eùt lieu.

Ces deux conditions — le délai et l'occupation de la Macédoine — sont des conditions sine quâ non, dont nous ne pouvons nous départir.

En ce qui concerne mon voyage à Petrograd, il me parait de prime abord superflu, puisque le Gouvernement Impérial n’en dit rien dans ses instructions, et je vous prierai d’insister particulièrement pour que ce voyage, en raison des événements importants survenus dans la politique intérieure, soit remis de mercredi à dimanche.

L'opinion publique est tellement montée en Bulgarie qu’en avançant{la date de mon départ on pourrait donner dans le pays le signal de troubles que, dans l'intérêt général, il faut éviter.

Je vous prie de me télégraphier sans tarder le résultat.

Sofia, le 9/22 juin 1913 di No3T0; Signé : Le Président du Conseil,

Daxerr.