La correspondance de Marat

x INTRODUCTION

ment entendre que cette intervention n'avait pas été vaine, que l’offensé avait consenti à « faire le sacrifice de son ressentiment », et que l'affaire se termina de la façon la plus pacifique.

C’est encore à la correspondance de Marat qu'il faut avoir recours pour éclairer un autre point demeuré obscur. Sur la foi de l’A/manach royal, qui ne cesse qu'en 1787 de mentionner Marat comme médecin des gardes-du-corps du comte d'Artois, Chèvremont estime que ce fut en 1786 que Marat se déchargea de ces fonctions ‘. En réalité, ce fut à une époque bien antérieure. Le 25 mai 1785, il écrit ces lignes : « Si vous prenez la peine de suivre la date de la publication [de mes ouvrages], vous verrez que tant que j'ai eu le titre de médecin des gardes d'Artois, j'ai été livré à la retraite du cabinet, comme jy ai été livré depuis que j'ai renoncé à ce titre; car il ne se trouve plus dans mes deux derniers ouvrages. » Les deux derniers ouvrages de Marat

à cette époque étaient les Nofions élémentaires _ d'optique et les Mémoires sur l'électricité médicale, publiés tous deux en 1784. Ils ne portent en effet aucune mention qui indique que "Marat fit encore partie de la maison du comte d’Arfois. L'ouvrage qui précéda immédiatement les Notions élémentaires d'optique a pour titre Recherches physiques sur l'électricité. IL parut en 1782, et le nom de l’auteur y est suivi de cette mention :

1. Jean-Paul Marat, t. I, p. 31.