La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 11

XII LETTRE À M. WILLIAM DALY

(Sans date)

Retrouvée par M. Jean-Bernard dans un journal portant la daté du 41 mai 1832, qui l'avait lui-même empruntée à une revue anglaise, cette lettre a été reproduite par La Chronique médicale du 15 juillet 1902 (p. 477-478). L'écrivain anglais, qui l'avait publiée le premier, l'avait fai précéder de ce commentfaire : « Je me trouvais à Bruxelles en 1806; à cette époque, la manie de faire des collections de lettres autographes s'empara de toutes les dames de la ville. Madame Guilleminot, la belle-sœur du général de ce nom, écrivit à une des sœurs de Napoléon, avec laquelle elle était unie par les liens de l'amitié, et la pria de lui envoyer des lettres autographes. La princesse parla à Cambacérès, chancelier de l'empire, du désir de son amie, et celui-ci donna ordre de puiser dans les cartons des Archives quelques paquets de lettres intéressantes. Celui qui écrit celte note était présent, au moment où Madame Guilleminot recut la collection d’autographes qu'on lui envoyait de Paris. Cette dame l'ayant prié de faire un choix des lettres qui lui paraîtraient les plus piquantes, il demanda la permission, quand il eut accompli sa tâche; de copier quelques-unes de ces lettres qui lui paraitraient de nature à pouvoir être publiées plus tard. Quelques centaines de lettres furent copiées; les deux ! qui suivent en faisaient partie. »

La lettre était écrite en anglais. Elle avait été vraisemblablement retrouvée dans les papiers de Marat, après sa mort; et celte circonstance permet de supposer que l'original envoyé à Mae Guilleminot n'était que la minute de la véritable lettre, ce qui semble démontré encore par ce fait que le texte était,

1. La seconde était une lettre de Beaumarchais.