La correspondance de Marat

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avaient été faits pour empêcher un duel entre Marat et Charles, et que ces efforls n'avaient point été inutiles. Elle est adressée à M. Lenoir, lieutenant de police, qui, sans doute, avait été chargé de s’entremettre entre les deux adversaires ‘.

Monsieur,

Je me suis présenté à votre porte à l'heure indiquée à

M. de Sessart. Le suisse m’a répondu que M. Lenoir était

malade et ne recevait personne. Lui ayant observé que j'étais attendu, il a regardé la liste, il n’y a pas trouvé mon nom, et m'a refusé l’entrée.

Vous savez, Monsieur, loutrage que j'ai recu dans la maison de M. Charles. Quelque indigne qu'il doive paraître à un homme d'honneur, j allai vous faire. le sacrifice de mon ressentiment. J’attendrai donc de nouveaux ordres de votre part, et je m'empresserai d'aller vous présenter l'hommage des sentiments de respect et d’attachement que je partage àvec le public, et avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. MaraT, médecin des gardes du corps de Mgr le comte d'Artois.

Ce mereredi, à deux heures. XV LETTRE A ROUME DE SAINT-LAURENT (2 juin 1783)

Philippe-Rose Roume de Saint-Laurent, un des amis les plus fidèles de Marat, avait quitté Paris pour Madrid, où il avait entrepris d'établir une sorte d'Académie des Ssiences,

1. Original : Collection P. CESBRON.

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