La crise balkanique (1912-1913)
16 LA CRISE BALKANIQUE
Monastir et le lac d'Okrida, Didra même et sans l'avouer elle gardait l'espoir de toucher à l’Adriatique ; les Grecs demandaient impérieusement la réunion de l'Epire à la mère-patrie, Santi-Quaranta, Argyrocastro, Valona même étaient les buts de leur expansion fulure. Mais au-dessus de ces aspirations on sentait que le sort de FAlbanie sera l'enjeu de la concurrence austro-italienne dans l’Adriatique. Comment le problème se pose-t-il, aujourd'hui encore ?
Le bassin adriatique met en présence deux grandes puissances: l'Autriche et l'Italie. Quelle est leur situation respeclive ? vers quoi tendent-elles ? Au cours de l’histoire, l'Autriche a su se réserver, dans cette mer, tous les bons ports : Fiume et Trieste, ports commerciaux; Pola et Sebenico, ports militaires, Cataro qui sans la menace du Lovcen serait d'une importance capitale avec ses bouches puissantes. L'Italie, par contre, ne possède sur le versant adriatique aucun port capable de soutenir la comparaison avec les ports autrichiens; Venise, Ancône, Bari, Brindisi ne présentent, malgré les travaux effectués, aucune des qualités nécessaires à un port militaire moderne ; aussi l'Italie s’est vu dans l'obligation de construire ses arsenaux et sa base adriatique à
Tarente au delà du canal d'Otrante à l’extrémité de