La fédération de Pontivy et les Angevins : (1790)

10 —

Pontivy pour arrêter l'acte fédératif entre la Bretagne et l'Anjou ; avaient été élus Aimé Couraudin de la Noue, conseiller au Présidial d'Angers, et Joseph Delaunay, avocat au même siège. (Ce dernier avait déjà été désigné, le 6 octobre 1789, par les municipalités de l'Anjou pour aller demander à l'Assemblée Constituante la suppression de la gabelle et il n'élait de retour à Angers que depuis le 2 décembre).

La cérémonie d'inauguration eut lieu dans l'église paroissiale, On nomma comme président Lefebvre de la Chauvière, député de Nantes, et pour vice-président Joseph Delaunay, député d'Angers. Parmi les douze secrétaires, l'Anjou fut représenté par Aimé Couraudin de la Noue. Les principales questions traitées furent : la suppression sans indemnité des servitudes de fours, moulins, pressoirs ; l’organisation des gardes nationales et l'obligation d'y servir en personne jusqu'à l'âge de 50 ans ; la nécessité d'abolir les domaines congéables et beaucoup d'autres privilèges seigneuriaux ; l'exemption de payer le marc d'argent et de posséder un bien foncier, pour être éligible à la représentation nationale (motion d'Aimé Couraudin de la Noue, député d'Angers, qui alléguait que cette exigence empêchait beaucoup d'individus, beaucoup de fils de famille, très propres à la députation, de pouvoir y atteindre) ; réclamation contre les enfeus, les sépultures dans les églises, les fourches patibulaires, « monuments fastueux qui rappellent à un peuple devenu libre l’odieuse usurpation des seigneurs » ; l'envahissement des communes et des terrains vains el vagues ; la rarelé toujours croissante du numéraire.

Au cours de la séance du 17 février, Joseph Delaunay demanda la suppression de la gabelle :

Au mois de juillet 1789, les barrières d'Ingrandes furent renversées. [l se forma un courant de sel qui inonda tout l'Anjou et au-delà. Le sel est aujourd'hui une branche importante de votre commerce. Il cireulait librement, lorsque le 23 septembre 1789 l’Assemblée Nationale décréta le rétablissement provisoire