"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (оштећен примерак)
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CHAPITRE 11.
cette langue slave, qui s’étend depuis l’Adriatique jusqu’aux extrémités du nord et jusqu’à la Chine, et dont le russe, le polonais et le bohémien sont considérés eux-mêmes comme des dialectes. Au nord, disait-il ensuite, cette langue s’est altérée et transformée peu à peu : au midi, elle est restée stationnaire comme la vie des peuples qui la parlent ». Dans le second article (20 novembre), l’auteur se perdit complètement au milieu des divagations de l’officier dalmate, et « la suite à un prochain numéro » ne fut jamais publiée. Ce premier essai échoua, on le voit, et les choses en restèrent pour le moment où Nodier les avait laissées. En 1825, M me E. Panckoucke traduisit la Complainte de la noble femme d’Asan Aga dans les Poésies de Goethe 1 . La traduction, quoique très gauche, fut assez lue et connue. En 1834-, M me Elise Voïart s’abstint de donner cette ballade dans ses Chants populaires des Serviens, à cause de cette traduction antérieure qu’elle jugeait faite « avec infiniment de grâce 2 ». Cette même année 1825, l’érudit Depping, qui avait déjà parlé de la Grammaire de Vouk dans le Bulletin des sciences historiques, rédigé par MM. ChampoHion 3 , consacra dans le même journal une notice, assez froide, aux Chants populaires serbes, comme il convenait à un journal tel que le Bulletin des sciences historiques.
1 Poésies de Goethe, auteur de Werther, traduites pour la première fois de l’allemand. (Traductions des chefs-d’œuvre étrangers, 8 e livraison.) Paris, 1825. Quérard prétend que M ra " Panckoucke n’avait fait que signer ce livre qui serait dû à Loève-Veimars (ami de Stendhal) et à d’autres collaborateurs. (Les Supercheries littéraires dévoilées, t. 111, p. 24.) 2 Chants populaires des Serviens, t. 11, pp. 255-256. 3 1825, t. 111, pp. 439-440.